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Les styles de bière : Schwarzbier

Parce qu’il n’y a pas que Guinness dans la vie!

Voilà un style intéressant, une bière foncée alternative pour celles et ceux qui n’aiment pas les bières anglo-saxonnes Stouts et Porters.

Un peu d’histoire

La Schwarzbier (« Bière noire » en allemand) est parmi les plus anciennes bières dont l’origine est attestée en Europe et qui a été brassée de manière ininterrompue depuis sa création.

Des découvertes archéologiques ont mis à jour en 1935 une tombe celte (environ 800 avant J. C.) à Kulmbach, au nord de l’actuelle Bavière. La tombe contenait, entre autre, une amphore ayant contenu un liquide noir et des ustensiles servant au brassage. L’analyse chimique du contenant a démontré qu’il s’agissait de bière.
Dans cette même région, un monastère de l’ordre de St-Augustin brasse des bières sombres depuis au moins 1349. Ce même monastère qui deviendra ensuite le lieu originel de la Kulmbacher Kloster Mönchshof Schwarzbier, toujours brassée de nos jours.


Durant la guerre froide, la Schwarzbier était le produit emblématique de la République Démocratique Allemande (Allemagne de l’Est) et s’exportait alors principalement vers la Hongrie.
La réunification l’a fait connaître à l’étranger et reste majoritairement brassée en Allemagne.

Selon la tradition c’est au plus froid de l’année, entre fin janvier et début février que cette bière est mise en vente. C’est donc chaque année que la Brasserie du Dzô propose sa Cramine, la bière du grand froid.

Un peu de technique

Avec un tel nom, on pourrait s’attendre à une bière aussi sombre que de l’encre. La réalité est un peu différente, on a plus affaire à un brun foncé nuancé de rouge, avec une transparence plus élevée que dans un stout.
Couramment qualifiée de « Lager noire », elle a de semblable un corps souple doublé d’une amertume certes perceptible mais légère. Alors que les stouts anglais contiennent de l’orge cru très torréfié (ainsi que d’autres céréales, seigle, avoine), la Schwarzbier  contient une forte quantité d’orge malté très torréfié en général décortiqué. Cette différence se ressent en bouche, avec une astringence bien moins marquée pour la Schwarzbier.

Un peu d’analyse sensorielle

La teinte peut aller de brun moyennement foncé à très foncé, mais jamais sur le noir. Reflet tirant sur le rouge-rouille. Mousse fine, crème, avec une nuance beige

 

Nez marqué par des notes de cacao, café, pain grillé. Les notes grillées vont de chocolat noir à café mais jamais sur une finale brûlée.
Note de levure possible, avec une touche soufrée. Note de houblon épicée / herbeuse.

 

Flaveurs de malt grillé allant de léger à moyen, qui peut déboucher sur des notes de chocolat amer, mais jamais de finale brûlée.
Amertume légère pouvant persister jusqu’en finale. Flaveur de houblon florale / épicée / herbacée. Une touche discrète de sucrosité est possible mais pas obligatoire.

 

Sources